Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Aller en bas
Chabada
Chabada
Admin
Admin
Messages : 117
Date d'inscription : 05/02/2023
Age : 61
Localisation : Draveil (91)
https://lesamisdedidie.forumactif.com

Le chat dans tous ses états Empty Le chat dans tous ses états

Mar 7 Fév - 11:12
Le chat, animal sacré dans l'Egypte antique

Allié des égyptiens pour sa capacité à chasser les rats, souris, mulots, oiseaux (et autres envahissants tels que les serpents, d’ailleurs) le chat fut domestiqué pour la première fois dans cette région du monde où le peuple très sédentaire stockait de grandes quantités de vivres dans le but de résister autant aux inondations qu’aux récoltes infructueuses. Mais le chat devint très vite une créature divine, et il reste encore de cette époque nombre d’icônes et de textes témoignant de la place qu’il occupait en Egypte plus de 2 000 ans avant J.-C.

Le chat, un animal vénéré par toutes les classes sociales


La considération que l’on portait au chat dans l’Egypte antique était bien différentes de celle que l’on accordait à la plupart des autres animaux. Plus qu’un fidèle compagnon, il était le protecteur et même une divine incarnation. Que l’on soit riche ou pauvre, nul n’aurait hésité entre sauver sa propre vie et celle d’un chat puisque c’est ce dernier qui aurait été épargné.

En Egypte, lorsqu’un incendie se déclarait, une chaîne humaine se formait dans le but de préserver les chats alors que l’on ne se souciait nullement d’éteindre les flammes pour sauver ce que l’on possédait. Lorsqu’une famille perdait son petit compagnon, tous les membres se rasaient les sourcils en signe de deuil, puis la dépouille était embaumée, momifiée, et était placée en sépulture. Quant à la mort du chat d’un temple, elle était douloureusement vécue par tous les habitants d’une ville au point qu’ils portaient le deuil à l’unanimité.

D’innombrables égyptiens étaient persuadés qu’un chat se trouvait parmi leurs ancêtres. Les prêtres versaient quelques gouttes de sang de chat sur une incision que l’on faisait sur le bras des enfants consacrés à la déesse Bastet tandis que les femmes fardaient leurs yeux à l’image de ceux des chats.

Mourir plutôt que tuer un chat


On raconte que le fils de Cyrus le Grand Perse – c’est-à-dire Cambyse – utilisa les chats contre les Egyptiens en faisant porter à ses troupes ces animaux vivants attachés aux boucliers lors d’une attaque de Péruse. Les soldats égyptiens préférèrent capituler plutôt que prendre le risque de tuer ces félins tant vénérés. C’est ainsi que Cambyse remporta une victoire sans que ne fut versée une seule goutte de sang.

Bien plus tard, à savoir 30 ans avant notre ère, la lapidation était encore infligée à quiconque tuait cet animal qui était traité avec les plus grands égards. Sacré dans l’Egypte ancienne, le chat y était vénéré au même titre que les Dieux. On punissait très sévèrement son exportation car on ne pouvait tolérer qu’il quittât la terre égyptienne de quelque façon que ce soit. Toute personne qui n’aurait pas respecté la loi risquait la peine de mort.

Chat, un objet d’art sous toutes ses formes


Animal emblématique, il occupe à cette époque tous les esprits. L’iconographie représente fréquemment Isis et Ra sous la forme d’un chat. Bastet, protectrice de l’humanité, déesse de la tendresse et de l’amour, était quant à elle représentée avec une tête de chat surplombant un corps de femme. Dans le temple de cette dernière, il y avait un élevage de chats sacrés et de nombreux petits félins étaient offerts par les visiteurs à leur déesse. Des fouilles entreprises dans la ville de Bubastis ont d’ailleurs permis de retrouver des milliers de chats momifiés.

De nombreux bijoux, fresques et sculptures le représentent, montrant la place privilégiée qu’il occupait alors et il apparaît même sur les sépultures des plus puissants d’Egypte. Moins adulé aujourd’hui, mais toujours beaucoup aimé, le chat reste pour nombre d’entre nous un animal fascinant.

Source de l'article : Ouest France

Le chat et l’Islam

Le chat n’est pas très estimé dans la religion chrétienne. C’est un grand absent de la Bible.
Le chat était mal aimé par l’Eglise Catholique et particulièrement l’Inquisition qui le considérait comme un suppôt du Diable, a fortiori s’il était noir. On faisait bruler sur le bucher les chats avec leurs propriétaires, accusés de sorcellerie.
Il fut juste toléré chez les moines du Moyen Age, pour protéger des rongeurs les livres des bibliothèques.


Par contre, le monde musulman a toujours eu une vision bien plus positive du petit félin.
Le chat apparait chez les musulmans sur l’arche infesté de rats de Noé. Ce dernier a créé le chat en frottant sa main sur le museau d’un lion qui en éternuant a lâché deux chats, mâle et femelle. Les rapports entre les chats et le patriarche furent mouvementés. Les chats auraient fait leurs griffes sur le bois de l’arche et Noé les auraient punis en les forçant à rester sur le pont de l’arche, sous la pluie du déluge d’où la détestation violente des chats pour l’eau en général.


Le prophète Mahomet appréciait et estimait les chats. Lui-même était très attaché à sa chatte Muezza et il a influé fortement les musulmans dans le respect des chats. Dans les pays arables, si le chien reste à l’extérieur de la maison, le chat est admis dans le logis dont il est le gardien. On sait que Mahomet a préféré couper son burnous sur lequel sa chatte Muezza s’était endormie plutôt que de la réveiller. Comme elle lui fit une révérence dans son sommeil pour le remercier, Mahomet accorda à tous les chats la faculté de toujours retomber sur leurs pattes lors d’une chute.
On a dit que lorsqu’il faisait une prêche à la mosquée, il tenait sa chère Muezza dans les bras. C’est en ce souvenir que les chats sont encore aujourd’hui libres d’entrer dans les mosquées et même y dormir. Le chat a une place réservée au Paradis dans la religion musulmane.


Mais Mahomet ne fut pas le seul à vouer une passion pour les chats. Un sahabi renommé (adepte du prophète) a fait connaitre son immense attachement pour les félins.
Né au Yémen, près de la mer rouge, il s’appelait Abd Al-Shems, “le Serviteur du Soleil” mais comme il avait une chatte qui ne le quittait jamais, il fut nommé par son entourage Abu Hurayra qui signifie “Père de la Petite Chatte”. Ce nom lui est resté même lorsqu’il est devenu plus tard le plus important rédacteur de “hadiths” (parole de Mahomet). Il avait rejoint Mahomet qu’il côtoya pendant quatre ans et est devenu le rapporteur du prophète. Il a transmis des milliers de hadiths.
Ce compagnon du Prophète est encore aujourd’hui très respecté des Sunnites mais son autorité est contestée par les Chiites. Il avait une mémoire prodigieuse et était capable d’assimiler et de retranscrire les sermons du Prophète avec une grande précision. Il est reconnu pour être celui qui a mémorisé le plus d’hadiths de son époque. Venu tardivement à l’Islam, il compensa ce retard pour un travail assidu pendant les quatre années passées avec le Prophète. Son grand regret était le refus de sa propre mère de se convertir à l’Islam. Un jour, il pria fortement Allah en lui demandant d’éclairer sa mère. Contrairement à toute attente, il fut exaucé et revit sa mère vêtue d’un voile qui lui dit : “ Je témoigne qu’il n’y a d’autre dieu que Dieu et que Mahomet est le serviteur et l’envoyé d’Allah.”


Ce fut un grand bonheur pour “le Père de la Petite Chatte”.

Source de l'article : Micetto
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum